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CLOVEHITCH, le blog du Maître
aux femmes qui désirent vivre leur passion BDSM avec un Maître, qui le suivent par intérêt, par amitié ou encore par dévotion.
Dans le domaine qui nous intéresse (BDSM), j’ai parfois eu l’occasion de rencontrer des passionnés lors réunions privées, le plus souvent. Qu’il s’agisse de soumis/ses ou de dominateurs/trices. Les couples ou parfois deux soumises (ou soumis), accompagnées de leur dominateur, participent à ces soirées où l’on mélange des scénarios isolés ou regroupant plusieurs personnes, dans le donjon, alors que d’autres prennent un verre et discutent.
Lors de ces manifestations on a l’occasion de voir des soumises, plus ou moins courageuses, supporter des épreuves ou parfois des corrections publiques. On voit aussi les Maîtres agir.
Hélas, à plusieurs occasions, j’ai été témoin de dérapages pénibles.
Par le contact avec des soumises, dans la discussion, il m’est arrivé d’apprendre et de lire l’évocation de mauvaises expériences.
A titre d’exemple, j’ai voulu donner la parole à une soumise :
"…nouveau pour moi, la badine cinglante est très douloureuse. Mon dos me brûle, mon corps me fait mal, je m'effondre, je voudrais être dans ses bras, être protégée sentir qu’il est fier, mais au lieu de cela, je suis enfermée dans la douleur. Je n'arrive pas, je ne sais pas, je suis trop sensible; à ce moment-là je suis cloîtrée dans ma bulle.
Maître, je pense à cet instant, ne sais pas trop comment agir face à mon mutisme.
… il me détache, me place à quatre pattes, me pose les ventouses sur les fesses. Il s’en suivra une pénétration au gode, puis il essayera de me sodomiser. Je ne suis pas préparée, mon excitation est tombée, j’ai mal, je n’arrive pas…
De plus, au moment de retirer les ventouses, et à cause du fait d'avoir reçu le soir précédent des coups de badine qui m’ont laissé de beaux bleus, surviennent des cloques, de grosses cloques. Une douleur fulgurante m’envahit lors de ce retrait. Pourquoi se sont-elles formées ? sur le moment on ne le sait pas. Moi, qui ai toujours refusé le supplice des aiguilles, je vais devoir y goûter contre mon gré. Le Maître me les perces une à une, à chaque cloque percée se déclenche une nouvelle et violente douleur. J'ai envie de pleurer.
Ce week-end a vraiment été chargé en émotions. …"
Cet exemple provoqué, sans aucun doute, par des brûlures potentialisées par la vide créé dans la ventouse pendant près de 45 minutes, montre quelles bêtises une personne peu expérimentée peut faire.
Une soumise mets sont corps (et peut être aussi son esprit) entre les mains d’un dominateur qui a potentiellement la possibilité de causer des dommages irréversibles et surtout de créer un accident fatal. Si l’inexpérience peut être la cause involontaire de ces blessures il arrive hélas aussi que la perte de contrôle du Maître débouche sur ces expériences tragiques.
Lors d’une autre conversation avec une autre soumise, qui avait été prêtée par son Maître à un autre dominateur, celle-ci m’avait indiqué que bien que tout ait été préparé avec soin, la session déboucha sur un viol sans préservatif et par un passage à tabac. Des blessures, des hématomes et aussi l'angoisse de plusieurs jour d'avoir contracté une maladie sexuelle.
Une perte de contrôle absolument inadmissible et grave !
La chance veut que les situations dramatiques ne surviennent pas fréquemment, si l’on en juge par ce que la presse annonce. Les blessures personnelles en revanche existent et demeurent.
De telles expériences sont douloureuses, tant sur le plan physique que moral. Des filles (comme des garçons aussi) sont dégoutées et n’osent plus assouvir leur passion. Parfois, pourtant des soumises reviennent et tentent à nouveau une expérience.
Aucune solution vraiment solide ne peut être proposée ici. Je prétend, néanmoins, qu’il serait utile de décrire des scénarios et de souligner les risques encourus. J’ai évoqué, ci-dessus, le cas des ventouses, il existe d’autre situations, notamment les suspensions, l’intromission alternant l’anus et le vagin, les jeux dits médicaux (par exemple les lavements trop abondants), où il serait utile de mentionner de possibles blessures ou atteinte graves à la santé.
On devrait disposer d’un registre de Maîtres certifiés comme il existe, d’ailleurs, un registre des soumises. (http://www.slaveregister.com) Leur référence permettrait aux soumises de s’assurer qu’elles ne tombent pas sur une personne aux réactions incertaines et dangereuses.
Maître François