Lundi 9 mai 1 09 /05 /Mai 22:33

Le problème des punitions en BDSM est un cas particulier qu’il ne s’agit pas de confondre avec les punitions que l’on peut vivre dans la vie des tous les jours. Je distingue donc bien fermement le mode de vie "vanille", celui du quotidien public, disons, de la vie BDSM.

Pour en parler, plus en détail, pour préciser les choses à une soumise, rencontrée d’ailleurs par hasard lors d’un « munch » laquelle m’avait posé une question sur une page de facebook. Je lui ai volontiers répondu.

 

Voici sa question, d’abord :

"J'ai lu votre blog Monsieur . ça n'engage que moi aussi. Vous parlez d'une paire de gifles dur payer. La punition étant d'après ce que j'ai pu lire la hantises des soumises la punition.

Pourquoi punir sévèrement au lieu d'expliquer de comprendre la soumise qui n'est juste en désaccord avec son Maître . Je débute dans la soumission. Mon Maître Jacques Amal est à mon écoute. Il y a tellement de question que je pose, j’ai bien sûr abordé le sujet punition, je fais partie de ces femmes qui aime donner leur point de vue, avec mes idées, parfois le ton monte. Pensez-vous qu'une punition me ferait changer d'avis.

Ce que je veux dire suite à votre récit, votre soumise a-t-elle changé sa façon de voir les choses juste pour vous faire plaisir ? Je pense que le Maître peut être aussi fautif ?" [texte reproduit intégralement].

Une autre soumise ajoutait :          

"Oui Monsieur Maître Clovehitch, je vous suis... (du verbe suivre :) ) pour ma part quand il y a punition c'est un "constat d'échec"... car cela veut dire que soit le Dom a mal exprimé une règle ou soit le Dom a demandé à sa soumise une chose qu'elle ne peut pas encore faire... à moins que la soumise soit une rebelle de première... et encore même là... la punition serait un "constat d'échec" car cela voudrait dire que Le Dom n'a pas réussi à la mettre sous emprise...

Cela dit ces propos n'engage que moi."

 jw 011-07

une punition qui ne "frappe" pas !

J’ai donc répondu ceci :

[....] pour te répondre, au sujet des claques et je pense que tu fais référence à ce qui s'est passé avec Li, une soumise avec qui je suis toujours en relation épistolaire (elle a maintenant un Maître qui habite sur place). C'est une personne courageuse et assez intrépide. Dans le cas que tu cites, qui est assez exceptionnel, si tu veux bien le considérer, cela faisait suite à des propos assez inhabituels. Je lui avais laissé le choix de continuer. Après ce passage, la session se poursuivit à sa demande. A propos des claques je me souviens avoir vu aux USA une session où la soumise, masochiste, avait reçu près d'une centaine de claques en mentionnant après chaque coup son estimation de la force sur une échelle de 10. Manifestement elle en tirait un plaisir intense.

Bon, ce que je veux dire par là, c’est qu’il arrive que des personnes aiment recevoir des claques, cela fait partie des gammes de session possible. Tout dépend donc des choix et des capacités de la personne. Dans le cas qui nous occupe, Li était prête à cela quand bien même elle s'y attendait.

A propos de la punition, je précise que j'ai déjà parlé de ce sujet sur ce site. Je pense que si des punitions sont pratiquées c'est parce que la personne y a donné son accord. C'est une choix de vie bdsm : je suis soumis ou soumise et j'accepte d'être sanctionné par des punitions dans l'hypothèse où j'ai failli à un ordre ou à une consigne, un protocole. Tout est dans l'esprit dans lequel cela s'applique. D'ailleurs, j'ai observé que parfois des soumises jouent avec cela, notamment les soumises masochistes, qui provoquent leur Maître afin de recevoir une sanction. A la limite, c'est une inversion des rôles où la personne manipule le dominant en faisant le contraire de ce qui était ordonné. Cela peut aussi se régler sur un "contrat" passé entre le dominant et la soumise, sur lequel on peut écrire : « en cas de faute la soumise reçoit une punition ». Donc pour te répondre précisément à la question" cela fera changer d'avis", on est pas du tout dans la volonté de persuasion mais bien plus dans une relation "je fais une erreur et je me reçois une correction que je mérite". On est donc pas du tout dans le cas que tu penses.

C'est sur un autre plan et forme de relation.

Il faudrait aussi préciser que ce mode de vie n'est, à mon sens, possible et justifiable que si on est dans une relation "leather" comme je l'explique sur ce blog d'ailleurs. Je m'éloigne donc, encore une fois de la forme "jeu" qui est souvent évoquée dans les discussions et qui existe en effet dans le monde bdsm "non leather".

IMG 2044

le contre exemple, une punition qui marque...

De plus, personnellement, je considère qu'une punition n'est pas forcément l'application d'une douleur physique mais peut aussi être une action psychologique qui vise à refuser de faire quelque chose d'agréable: refus d'accéder à une jouissance par exemple. D'ailleurs, dans la relation, j'aime tenir un cahier, le « CAPER » (cahier des punitions et des récompenses) sur lequel j’inscris, ou je fais inscrire, les choses très bien et les infractions. Ceci se passe toujours avec l'approbation, voire l'attente de la personne soumise.

 

image du cahier des punitions

 

le Cahier des Récompenses et des Punitions

 

L'utilisation du cahier peut donc entrer dans un protocole hebdomadaire par exemple, où la soumise, à genoux, tenant le cahier entre ses mains, lis les lignes de la semaine. A la suite de cette lecture le Maître peut soir lui demander quelle récompense ou punition elle mérite. Elle prononcera alors les mots nécessaires à la préparation de la session en invoquant sa dévotion, son désir, son état de préparation, ses remerciements enfin.



Par Clovehitch - Publié dans : Informations
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