Mercredi 14 octobre 3 14 /10 /Oct 11:13

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Lors de la première rencontre, Li avait reçu l’ordre de se vêtir d’une minijupe, hauts-talons et petite veste. Embossé entredeux voitures stationnées en face de son immeuble je le vis sortir comme un petit lapereau effarouché. Je la cueillais sur le bord de la route. Assise elle reçu l’ordre d’enlever son string que je fourrai dans ma poche. « Je m’attendais à quelque chose comme ça me dit-elle »…

Le petit appartement que j’avais choisi nous permis de faire connaissance.

Je n’aime pas dominer en habits habituels, le plus souvent je revêts une sorte de combinaison noire, en grande soirée j’aime porter le smoking à nœud papillon. Pour ces moments je passais à li des menottes pour la bloquer dans la cabine de douche. « j’ai eu peur de la douche froide habillé par rapport à mon problème de retard… ouf, non, juste un isolement, une mise en condition. »

Je lui ordonnais de se déshabiller.

Elle fut d’abord enserrée dans un « Ushiro takate kote » habituel, les jambes ouvertes, je découvrais cette vulve très proprement épilée. Elle réagit bien sûr aux caresses.

Li fut ensuite « initiée » aux diverses situations auxquelles une soumise peut être conduite à supporter. Le but était de lui montrer ces pratiques et d’avoir un retour de sa part. Il faut préciser que Li est novice et qu’elle souhaitait savoir ce que le BDSM représentait pour elle, ayant lu une partie de mon blog. Elle m’écrivait : « Beaucoup de questions se bousculaient dans ma tête, vais-je lui plaire? suis-je faite pour? n’est ce pas aller trop loin ? quelles différences entre fantasme et réalité? » Après une mise en condition habituelle, histoire de recentrer le sujet sur sa soumission je lui ai tranquillement expliqué ce qui allait se passer. « le bondage shibari a été pour moi très agréable, de me sentir complétement immobile, à votre merci, délicieux…. les deux bondages ont été d’ailleurs très agréables, le deuxième était différent par la position mais j’ai adoré être coincée la tête en arrière coincée. » Je lui ai ensuite fait sentir quelques épreuves « j’étais tiraillée entre l’envie que ca s’arrête à cause de la douleur et l’envie que sa continu grâce à la stimulation. C’était bon! bizarrement bon! ».

 Puis  j’ai voulu que Li sache que dans une relation BDSM, il arrive que la soumise montre se volonté d’endurer quelques sessions difficiles. Le don de soi étant ce témoignage de volontariat qu’elle donne à son Maître « j’ai goûté au martinet et à la cravache. Le martinet me fut plus agréable que la cravache qui est plus violente, ressentie comme une morsure… hummmm vous savez quand j’y repense j’ai adoré, non pas pour la douleur mais pour l’image de la soumise punie par son maître et du plaisir que je pouvais vous procurer. Parfois, après les coups, je ressentais une douce caresse calmante, apaisante, agréable… . »

La session se termina et je demandai à Li de me dire par écrit ce qu’elle avait ressenti : « Vous avez été doux et en même temps sévère attentionné et en même temps violent, j’ai beaucoup aimé ça … ! J’ai besoin de sévérité et de violence pour la crédibilité, d’affection et de douceur pour me rassurer. C’est ce que j’ai eu. Je suis faite pour la soumission, je suis faite pour le BDSM, histoire à suivre Maître. »

Je dois dire que cette première session m’a beaucoup plu aussi. Li m’a montré une véritable qualité de soumise et m’a apporté vraiment un plaisir que ressent un dom qui voit ses consignes et ses ordres exécutés sans difficultés.

Nous nous vîmes alors pour une seconde session. J’avais pour cette occasion loué une chambre d’hôte que je préparai préalablement. Je lui ordonnais alors de s’habiller avec des habits pas dommages car je voulais procéder à un déshabillage en règle, aux ciseaux. « Vous m'avez arraché mes vêtement comme pour les esclaves avant. J'ai senti de la brutalité à ce moment et j'ai ressenti de la peur, une délicieuse peur que j'aime ressentir… »

Puis j’ai procédé à une épreuve dont je sais qu’elle est parfois fortement ressentie par les soumises, la momification. Elle ne fut pas bien ressentie par Li, ce que je peux comprendre mais évidemment après l’avoir fait. Il est certain que ce fut une indication utile pour moi. En effet, mon plaisir n’est pas contraint par une pratique ou une autre. Par contre elle me précisa :… «ce que je préfère, c'est celle par les insultes, celle qui est plus sexuelle comme la sodomie aussi ou comme quand vous me faites recracher la semence et que vous l'étalez sur mon corps comme un tableau... Ca j'aime beaucoup... Vous m'avez ensuite lacé, j'ai apprécié, j'étais un petit pantin sont on prend quand même soin. » 

Je connais, Li comme une personne volontiers insoumise, un parcours de jeunesse dont je ne saurais expliquer les raisons en seraient les raisons ? Les échanges qui précédèrent cette rencontre ayant été assez ardus je décidai de procéder à une sanction assez sévère : 200 coups de martinet. « je m'attendais à une sanction sévère.  J'ai entendu 100 coups de fouets au début, je trouvais ca énorme mais en fait c'était 200... Là, J'ai eu peur ... Je me suis dit "ok on rigole plus". Une sanction sévère, mais j'aime la sévérité. C'était dur, J'ai vu ici le côté sanction et du coup j'aime de moins en moins ce carnet noir. Parfois j'ai cru ne pas tenir mais j'ai tenu bon du coup j'étais fière… […] … Tout le long j'avais les yeux bandés ! J'ai apprécié car je ne savais pas ce qui allait se passer ensuite, ca c'est le kiffe... ». Lors de cette sanction Li a compté ces coups de martinet. Elle put ainsi m’indiquer quand elle était prête à recevoir le coup suivant. C’était certes dur pour elle mais j’ai aussi été attentif à ses réactions. Le but du Maître est bien sûr d’éviter que la soumise dise la mot de sécurité qui met un terme à la session. Li fut vraiment brave et je l’ai beaucoup admirée pour ce courage et cette volonté !

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La seconde rencontre se termina par le signature de la soumise : une empreinte de vulve accompagnée de sa signature.

 

Cette deuxième rencontre fut encore une fois un plaisir intense, d’un niveau peu égalé précédemment. Je veux dire que dans toutes les sessions que j’ai vécues avec mes soumises, Li est l’une de celle qui s’est le mieux comporté.

Ainsi, à la fin de la rencontre, après avoir reçu le baiser de Li sur mes pieds, je la quittai. C’est vrai aussi que ce dernier au revoir s’encaisse toujours avec difficultés. Cette soumise est vraiment attachante. Ce ne fut pas neutre émotionnellement de la laisser reprendre sa voiture uniquement habillée de ce manteau que j’avais apporté pour remplacer les habits découpés. En fait j’aurais pu la garder plus longtemps mais il est aussi vrai qu’ayant ses règles, elle était indisponible pour le plaisir sexuel qu’elle aime tant.

Ce fut probablement une erreur, car en fait elle ne perçût pas les sentiments que je générais envers elle. Ce fut en tous cas ce que j’interprétai plus tard.

Est-ce la raison des échanges plus durs qui suivirent par le biais d’internet ? C’est possible.

Nous nous vîmes alors une troisième fois, dans son appartement.

 

Ce ne fut pas si facile de la revoir. Je ne savais pas du tout comment les choses allaient évoluer car les mots et les propos avaient pris un ton parfaitement déplacés. Je l’accueillais donc avec froideur, sans rien dire d’autre que « Bonjour Li ». Une fois chez elle, je lui demandais de s’agenouiller et d’enlever ses lunettes en lui disant « enlève tes lunettes, t’en a pas besoin pour parler ». Je lui filais alors deux claques assez bien senties en haussant le ton et de lui demander « c’est quoi cette façon de t’adresser à un Maître,… ça va pas ?, on fait quoi maintenant ? t’en est où ? » Elle ne répondit rien. Puis, à force d’insister, elle me répondit : « je ne sais pas ». J’étais à deux doigts de repartir d’autant plus que je n’avais rien pris avec moi (le matériel). Je dois aussi avouer que j’étais assez en colère, une colère froide et totalement maîtrisée. Finalement elle inclina à me dire… « restez ».

 

Je suis souvent revenu sur cette épisode qui, je le dis très clairement ne m’a pas plu du tout car il a été à l’envers de ma conception de la domination. Je n’ai jamais aimé les échanges durs comme ceux que nous avions eu. A l’analyse rétrospective je le regrette. Aurais-je du agir autrement, c’est une question à la quelle je ne sais pas répondre. J’aurais peut être dû ignorer et la reprendre plus délicatement, sans varier, in fine, à ma détermination. J’aurais dû choisir une autre méthode. Elle m’avait écrit : « Quand je vous ai vu, j'ai repéré que ce n'était pas une colère "pour jouer" mais une véritable colère, j'ai perdu mes moyens j'ai eu un peu peur de votre réaction. Il est vrai que pour moi ca reste tout de même un jeu ... ».

Je me suis demandé si je n’avais pas été assez clair pour lui expliquer que le « bdsm sous forme de jeu »  ça reste une illusion. L’esprit, le mental, l’affectif, le corps restent quand même sollicités et parler de jeu c’est ignorer cela.

C’est vrai que dans le langage habituel on parle de jeu. J’ai jamais aimé ce vocabulaire.

Peut être aussi que Li est affamée d’affection et exprime ce besoin à sa manière. Parfois de façon trop juvénile voire enfantine. Je ne saurais, aujourd’hui lui en vouloir. C’est son histoire à elle, avec laquelle je dois aussi compter. Probablement aussi que ce manque s’exprime chez elle par cette envie de vivre des rapports sexuels étroits comme elle l’exprima dans son dernier texte : « Vous m'avez aussi pénétré, ca faisait longtemps que j'attendais ça, vous en moi, entièrement ..., j'ai beaucoup aimé ce moment et vous êtes allé en douceur pour l'anus. Miam... j'ai adoré quand vous m’avez sodomisée et que vous me caressiez en même temps, je ne me sentais plus ^^ ».

Les jours ont passé et diverses circonstances ont fait que Li qui s’était portée volontaire ne l’a plus été. Elle me demanda une pause, en tous cas pour un moment. Etudes, solitude, distance aussi avec moi, incertitudes, l’ont poussé à mettre une sourdine à cette relation. Elle a une relation avec un « voisin ». Je lui l’ai dit, son plaisir à elle prime, tout en étant très dubitatif sur les manières de ce compagnon.

 

J’ai toujours répété et insisté sur le volontariat. J’ai donc parfaitement admis cela de la part de Li.

Nous avons encore eu une occasion de visiter un munch organisé en ville. Pour cette occasion je me suis déplacé tout exprès. J’avais aussi envie de lui parler. Nous nous y sommes rendus, en tout bien tout honneur. Elle pu ainsi rencontrer d’autres adeptes et de cette façon recevoir des réponses à ses questions et probablement aussi de recevoir des réponses d’autre bouches. Pour la première fois, et je dirais en toute amitié, je l’embrassais au moment de repartir de sa maison. Un nouveau moment difficile pendant lequel, une fois saluée, je m’en suis allé sans me retourner. Trop dur !!!

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Et donc que devient le Maître après tout cela ? Je dois bien avouer que si cette relation ne peut pas être qualifiée de ratée, elle est restée en points de suspension. Y aura-t-il une suite ? Je ne peux pas être péremptoire. Tout dépendra des circonstances. Je dois aussi relever que la forme, si dans le fond, reste purement BDSM, j’ai constaté que Li ne semble pas encore avoir assimilé la différence entre vie « vanille » et vie BDSM. Cela m’a donc laissé penser que si nous avions continué j’aurais dû être plus en empathie sur ce côté-là. Est-ce une réalité, est-ce une supposition erronée ? Il est aussi probable que son besoin d’affection en est aussi la cause.

Avouons tout de même que si le contact n’est pas interrompu, il reste quand même un petit goût de « reviens-y » que seul l’avenir m’apportera la réponse.

Li, est-elle une éphémère ?

Non, il a pas fallut attendre longtemps, cette fois-ci c'est clair! Elle a rencontré un couple (dom-soumise) dimanche lors d'un munch à Lyon. Sans attendre le contact est pris pour des sessions à 3... la soumise est bisexuelle. Elle hésite bien sûr mais je commence à bien la connaître. En plus elle m'a répondu: "il y a eu trop d'éléments divergents".

Alors, malgré ses explications pour arrêter la pratique du BDSM... "j'aurais peu de temps, mes études...." m'écrivait-elle, la voilà sur le point de poursuivre son chemin pour d'autres aventures.

Pas de soucis, bon vent, Li! Je garde de toi un souvenir magnifique mais maintenant tu  as disparu et tu es redevenue Angeline. Bye l'éphémère!

 

End of the story.


 

NB: L'éphémère ne vit que quelques heures et en profite pour s'accoupler en plein vol. 

 

 


 

Par Clovehitch - Publié dans : Histoires
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