Vendredi 20 septembre 5 20 /09 /Sep 22:37

Mon propos restera secret, discret. J'ai en effet été le témoin d'une relation entre une soumise et un dom lequel utilisant les artifices caricaturaux du BDSM a réussi à emmener sa soumise sur les chemins de la prostitution.

L'idyle, car c'en est une, a commencé par une relation qui n'avait pas de caractère de domination/soumission. Celle-ci glissa par la volonté du dominateur dont les idées sexuelles étaient manifestement bien ancrées dans sa tête.

Tous d'abord la relation se souligna par un très fort attachement, en tous cas de la soumise, pour son Maître. 

Par contrat signé, le dominateur exigea de la part de sa soumise qu'elle lui donne tout ce qu'elle avait. "Je possède tout d'elle affirma-t-il". Dans le contrat il exigeait aussi que le don d'elle même devait être sans limites et de préciser que le 80% de ce qu'elle gagnait devait lui revenir.

En fait ces gains devaient se faire, initalement, par des pipes. Ces fellations ont donc commencé dans un club de nuit où la fille devait les accomplir dans un coin discret. Jeune, inexpérimentée, elle se lança dans cette aventure.

Des premières fellations, gagnant quelques 50 euros par passe, elle ne reversait donc le 80% a son Maître qui recevait sur son compte en banque sa part. Plus tard les fellations devinrent des passes complètes a¨comprenant aussi la sodomie et des pratiques SM.

Poursuivant dans cette direction le dom lui donna ensuite la consigne de rechercher des clients par le biais de petites annonces. Les clients venaient alors chez elle. Par le biais d'un téléphone spécial avec un numéro particulier, cette soumise, recevait donc ses clients.

Plus loin, son Maître, toujours à distance, l'a contrainte à fréquenter une maison close située dans la même ville qu'elle. S'y rendant le samedi soir, elle se donnait à des clients, fréquentant ce club de nuit, faisant entre 3 et 5 clients par nuit. Rentrant vers 5 h du matin la fille se douchait et se couchait pour dormir jusque vers midi le dimanche. Ses 200 ou 300 euros partaient ensuite vers son dom qui manifestement avait trouvé un excellent moyen de se faire du fric sans beaucoup se bouger, en parfait maquereau.

Tombée soudain au chômage, la soumise commença à creuser  son budget. Le hasard voulu que je la rencontre. Utilisant alors sa journée, la fille se présenta alors à une autre maison spécialisée qui l'accueillit avec plaisir. Chaque jour, jusqu'au milieu de la soirée elle se mit à disposition des clients, les uns sympas et compréhensifs, les autres brutaux ou sales.

 

L'alarme commença à sonner, le trou financier devenu trop gros, les exigences du "Maître" restant inflexibles.

La rupture et la révolte mirent fin à cette soumission. La soumise poursuivant cependant sa relation amoureuse avec son dom. La relation évolua alors dans une attache "vanille" dans laquelle, les actions de prostitution devaient être bannies.

Fuyant alors le pays dans lequel elle avait connu cette relation la soumise disparut pour refaire sa vie, avec un nouveau travail. Comment tout ceci évoluera-t-il c'est la question!

Vu de l'extérieur cette histoire appelait évidemment quelques commentaires précis:

• la prostitution accomplie ici n'avait rien à voir avec une soumission dans l'esprit du BDSM.

• l'exploitation de cette prostitution ressort du droit pénal (les versements bancaires pourraient en faire foi).

• il est assez surprenant et même incompréhensible qu'après avoir vécu cette exploitation la fille demande à aimer son Maître.

• on peut se demander si cette action n'est pas admise par la soumise comme une action de soumission totale. C'est ainsi qu'on peut le percevoir et on ne peut pas l'exclure, par contre si cela doit être le cas, alors la relation entre dom et soumise doit être d'une telle proximité que même pas une feuille de cigarette doit passer entre elle et lui. Dans le cas sus-mentionné ce n'était pas le cas. 

• un dom doit prendre soin de sa soumise et l'exposer dans le cadre d'une prostitution aux MST au risque de sa santé voir plus n'est pas compatible à cette responsabilité. L'intéressée avait finit par le percevoir quand soudain elle fut contaminée par le virus de l'herpès génital.

• dans cette histoire que je considère autant poignante que tragique on peut souligner que seul un accompagnement proche permet de sauver la personne. L'attachement à son tortionnaire m'a toujours paru incompréhensible même en sachant que cela arrive assez souvent.

Cette personne est maintenant sortie de cette situation de soumission extrême. Bien qu'elle continue à garder une petite relation avec ce pseudo-dom elle a réussi à s'en défaire c'est à dire à cesser son activité de prostituée, de trouver un travail fixe et de retrouver, petit à petit un semblant de sérénité affective.

 

De récentes nouvelles confirment que cette aventure est terminée. Ayant rencontré un homme un peu plus respectueux, dom aussi au demeurant, elle retrouve un équilibre affectif et le respect. Travaillant de nouveau dans une société elle se reconstruit petit à petit.

Au dernières nouvelles elle dû encore changer de société, mais ses compétences lui ont permis de retrouver bien vite une nouvelle place.


 

Par Clovehitch - Publié dans : Histoires
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