Samedi 22 octobre
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11:00
Une soirée Shibari (sous titre)
Depuis mon plus jeune âge j’ai toujours aimé jouer avec les cordes et ficelles. J’ai toujours aimé faire des nœuds, des formes (pour celles qui connaissent des
scoubidous à 4 brins ou à 6). Bien sûr, ficeler une soumise m’a toujours fait aussi plaisir (en m’assurant que ce plaisir soit partagé). Hier soir, invité par une soumise accompagnée de sa fille
Soleil de Printemps*, j’ai eu le bonheur d’apprendre la mode japonaise de ligoter : le shibari. Je connaissais cette méthode, par le nom et cela ne m’a jamais posé de problème d’imiter le
shibari quant aux poses des soumises ligotées. Par contre le faire selon les méthodes japonnaises authentiques m’a passionné ! Sous l’experte direction de Ibinuphis et de sa femme, j’ai donc appris à faire les nœuds et des formes d’immobilisation selon cette méthode.
Dans le même temps, un couple d’allemands, très sympathique, s’est adonné à cette pratique, Monsieur ligotant sa femme en suspension latérale et profitant de la
présence d’un treuil pour soulever se compagne au-dessus du sol.
Soleil de Printemps, elle, entre les mains du « pape » suisse du shibari, un certain Dani, fut ligotées selon 5 figures différentes. Dans des positions
originales. Hélas la règle voulait qu’il n’y ait pas de photographies bien que toutes les participantes étaient habillées de juste-au-corps noirs.
Les cordages que l’on utilise sont en jute traité selon une méthode bien particulière : lavage, séchage, ensuite brûlage de la surface, puis immersion dans un
bain d’huile d’amande douce, séchage encore.
Les cordes étaient de couleur brune (jute ordinaire) ou de couleur rouge, jute teintée.
Utilisant les cordages en nylon, que j’aime bien car la surface lisse est plus agréable pour la peau, et de diamètre de 8mm, les cordes shibari sont elles un peu
plus minces 6 mm. L’effet cisaillant est contré par des cordages au moins doubles et souvent entourant les membres plusieurs fois.
La différence avec d’autres cordages c’est évidemment le toucher qui un peu plus rêche qu’avec des cordes de nylon. Le traitement proposé
par Ibinuphis m’a cependant prouvé que l’effet doux est manifeste.
Lors des exercices de ligature j’ai utilisé des cordages en coton qui sont évidemment beaucoup plus doux. La différence réside aussi dans le fait que mouillé le
cordage de jute se rétrécit alors que celui de coton s’allonge. Les cordes sont longues de 8 mètres et toutes se terminent avec un nœud qui sert à terminer le bondage en glissant le plus souvent
le bout terminal entre deux cordes.
Lors des exercices, une attention particulière fut attirée sur la sécurité avec un couteau à crochet destiné à libérer la personne en moins de 3 minutes (règle des
3 minutes). D’ailleurs la longueur des cordes est adaptée à cette règle des 3 minutes. En cas de détresse la partie vitale du corps doit être libérée.
Une fois les techniques de bases acquises, la fantaisie laisse libre cours à immobiliser la personne dans des positions originales.
Le témoignage de Soleil de Printemps m’a aussi beaucoup intéressé car je la voyait fermant les yeux et étant toute souple entre les mains de Dani qui en contact
physique avec elle maniait ses cordages avec dextérité et vitesse.
Elle me confia qu’elle entre en transes et tombe en extase pendant qu’elle est ligotée.
J’ai été convaincu par cette discipline comme étant une discipline à part entière et pouvant aussi agrémenter une
complète session BDSM.
Nota bene: * Soleil de Printemps est un pseudo que je lui donne car je n'ai pas encore pu la contacter pour lui
demander l'autorisation de mettre son vrai prénom.
Je me dois de citer l'entreprise de Ibinuphis et sa compagne: www.smstore.ch. Ils vendent des cordages en
jute sur leur site!
Ils se trouveront aussi comme exposants à la foire "Extasia" de Bâle (Suisse) du 25 au 27 novembre 2011. Peut être nous y rencontrerons-nous car j'ai bien envie d'y
aller!
Et pour les intéressés je cite ici 4 ouvrages sur le thème shibari et bondage. Hélas en anglais ou en allemand...
